Bambou

Oct 26, 2023

Le bambou est un matériau de construction écologique vraiment remarquable. Il est deux fois plus résistant que le béton et légèrement plus résistant que l'acier. C'est aussi une ressource renouvelable qui nécessite peu d'énergie pour se développer, empêche l'érosion des sols, fournit de la biomasse, offre un refuge pour la faune et produit un approvisionnement alimentaire sain pour la faune et les humains.

Offrant une remédiation significative des effets du changement climatique, le bambou produit plus d'oxygène que les autres plantes et capture de plus grandes quantités de CO2. La première récolte peut être prise en trois à cinq ans, beaucoup plus rapidement que les forêts boisées qui ont généralement besoin de 25 ans.

Récolté correctement, dix pour cent de chaque plante peut être prélevée chaque année sans avoir besoin de nouvelles plantes ou avoir un impact négatif sur le bosquet d'origine.

Le bois d'arbre est une ressource de construction unique qui nécessite encore 25 ans pour remplacer chaque arbre. Mais une plante de bambou peut produire près de 33 000 pieds (10 000 mètres) de matériau en 20 ans, soit au moins 12 fois plus de matériau que le bois normal !

En tant que matériau de construction écologique et durable, le bambou fournit un abri, un moyen de transport et une grande variété de produits commerciaux utiles pour une vie quotidienne respectueuse de l'environnement.

La plus grande plante de la famille des graminées, il existe plus de 1 600 espèces de bambou. C'est une plante indigène sur tous les continents sauf l'Antarctique et l'Europe. Les espèces indigènes d'Asie du Sud-Est représentent 64%, tandis que 33% des espèces se trouvent en Amérique latine. Les autres se trouvent en Afrique et en Australie/Océanie. Seules trois espèces sont originaires d'Amérique du Nord.

Vous pouvez réellement regarder pousser le bambou. Les tiges, appelées "chaumes", peuvent pousser jusqu'à 0,039 pouce (1 millimètre) par minute et jusqu'à 47 pouces (1,2 mètre) par jour, selon l'espèce. Certains ne dépassent jamais environ 7 pouces de hauteur et 0,07 pouce de diamètre, tandis que d'autres s'étendent jusqu'à neuf pouces de diamètre et 130 pieds (39,6 mètres) de hauteur !

Bien qu'il puisse sembler être un matériau de construction léger par rapport au béton ou à l'acier, l'apparence est très trompeuse. La recherche montre que la résistance à la traction du bambou est de 28 000 livres par pouce carré contre 23 000 livres par pouce carré pour l'acier.

Cette résistance supérieure provient des fibres qui composent la « peau » intérieure et extérieure. Avec une teneur élevée en silice, la peau est imperméable, protégeant le bois intérieur des intempéries et des insectes. De plus, la dureté du bois intérieur sous la peau est similaire à celle du chêne.

Dans sa structure, le bambou ressemble à un tube avec des joints ou des segments renforcés. Cette conception tubulaire naturelle se traduit par un poids plus léger sur de plus grandes longueurs et protège contre la flexion et la rupture bien mieux qu'une tige en acier. Contrairement à l'acier, le bambou n'est pas un conducteur de chaleur. C'est un excellent isolant, fournissant un refroidissement naturel et une efficacité énergétique dans un bâtiment.

Aux fins de l'architecture et de la construction, l'âge et les espèces sont critiques. Guadua est l'espèce la plus populaire pour la construction dans les Amériques, mais chaque pays a ses propres préférences. Les facteurs d'âge, en revanche, sont assez classiques.

Les insectes du monde entier sont attirés par la forte teneur en amidon des jeunes tiges et attaquent également les plantes plus âgées. Même récolté à l'âge optimal pour sa résistance et sa stabilité, le bambou doit toujours être correctement séché et traité pour être utilisé dans des structures de nature plus permanente.

Parmi les premières utilisations enregistrées, les Chinois remplissaient de poudre à canon des flèches en bambou pour les faire voyager plus loin. Ces "flèches de feu" ont finalement évolué en pétards et en fusées. Thomas Edison a fabriqué les premiers filaments d'ampoules à partir de bambou carbonisé.

Dans les premiers projets de construction, les anciens Chinois ont inventé des ponts suspendus en utilisant la "peau" extérieure et fibreuse du bambou pour créer des câbles de tension auxquels la surface de marche était suspendue. Cette même technique était utilisée par les anciens Incas en Amérique du Sud et en Inde également. Les Chinois ont également utilisé régulièrement du bambou dans leurs avions pendant la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd'hui encore, les constructions en bambou sont très populaires dans toute l'Asie, dans certaines régions d'Afrique et en Amérique du Sud et centrale. De nombreux architectes primés sont mondialement connus pour leurs projets incroyablement créatifs. Deux d'entre eux sont Oscar Hidalgo Lopez, considéré comme le « parrain du bambou », et Simón Vélez, deux architectes exceptionnels de Colombie, en Amérique du Sud.

Les projets de Simón Vélez ont inclus des résidences, un country club, une tour d'observation et des écuries. Vélez a été le premier à utiliser des poutres multi-chaumes et utilise souvent des porte-à-faux massifs, certains aussi grands que 37 pieds.

Oscar Hidalgo Lopez a perfectionné le processus de déformation de la plante en croissance pour créer des arcs précontraints super solides. Lopez dit: "Vous pouvez fabriquer n'importe quel type d'élément de construction lorsque vous déformez le bambou." Il ajoute : "Fabriquer une poutre laminée courbée pourrait coûter 25 000 dollars. Mais faire pousser l'équivalent en bambou ne coûterait que 100 dollars."

De plus en plus apprécié aux États-Unis, le bambou a été certifié par le service d'évaluation ICC (ICC-ES) comme un élément structurel légitime.

Il peut être utilisé dans les fermes de toit, de mur et de plancher, et comme montants individuels dans les constructions commerciales et résidentielles de type V sans résistance au feu. Notes de BambooLiving.com, "Les poteaux de bambou exceptionnellement solides et flexibles sont capables de résister aux forces extrêmes imposées à une maison pendant les ouragans et les tremblements de terre. Il a deux fois la résistance à la compression du béton et à peu près le même rapport résistance/poids de l'acier doux ."

Les murs peuvent être recouverts de "lattes" ou de planches de bambou, puis plâtrés des deux côtés. Le chaume est ouvert et aplati, et la latte est faite de bandes étroites. En tant que stratifié, le bambou est plus léger et plus résistant que le bois ordinaire. La création de bandes de stratifié nécessite de retirer la partie intérieure douce du chaume, ne laissant que la "peau" extérieure dure pour la bande de stratification. Voici une superbe vidéo du processus :

La Thaïlande abrite la construction de bâtiments écologiques depuis des lustres. Regardez cette superbe vidéo illustrant l'utilisation créative du bambou et de l'adobe à Chiang Mai, en Thaïlande :

Et, juste parce que je ne pouvais pas choisir quelle vidéo était la meilleure, en voici une autre excellente - Ceci est de l'atelier de conception-construction 2016 de Building Trust International dans la province de Kandal, au Cambodge. Il s'agit d'une bibliothèque communautaire et d'une école maternelle en cours de construction lors d'un récent atelier de formation organisé par des bénévoles de Building Trust International et d'Aide et Action.

- N'oubliez pas -Surveillez les nouveaux messages chaque semaine dans notre nouvelle série,L'ABC des matériaux de construction écologiques . Et si vous souhaitez remercier un projet mettant en valeur d'excellents matériaux de construction écologiques, veuillez ajouter un commentaire ci-dessous !

Chief Building Officer chez Green Building Elements, nous a rejoint après une carrière réussie et propriétaire d'entreprise chez Alexander Architecture, qui desservait la région métropolitaine de New York. Avant de diriger sa propre entreprise, John était un architecte travaillant pour les projets Gensler à Boston, qui est le plus grand cabinet d'architecture aux États-Unis. John est titulaire d'un baccalauréat et d'une maîtrise en architecture de la Rhode Island School of Design. John est le contact actuel pour InformeDesign et le programme 1% d'architecture publique.